La transparence sur les salaires : une pratique compliquée pour les dirigeants
Avec le récent hashtag #BalanceTonSalaire, la question de la transparence des rémunérations et de ses bienfaits se pose de plus en plus au sein des entreprises.
Figures, l’application de rémunération en temps réel a mené une étude auprès de 445 clients en Europe autour de cette thématique. Selon son rapport, la réponse est très claire : la transparence des salaires joue un rôle majeur dans l’égalité salariale.
Pourtant, cette transparence des salaires reste un point de blocage dans nombre d’entreprises. Un point qui tend à se débloquer de plus en plus en Europe.
Parmi les 445 répondants à cette enquête, 59% déclarent avoir une politique de rémunération transparente ; 28,3% déclarent avoir des grilles salariales transparentes ; et seulement 11,6% déclarent avoir une transparence totale sur les salaires individuels.
Néanmoins, la transparence des salaires individuels est plus répandue au Royaume-Uni (14% des répondants) et en France (13%) qu’en Allemagne (7%).
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La transparence salariale : un outil qui n’efface pas les inégalités mais qui aident à lutter contre
L’étude de Figures a travaillé sur 3 critères de transparence :
- La politique de rémunération : position sur le marché, rémunération du travail à distance, etc.
- Les fourchettes/grilles de salaires.
- Les salaires individuels.
Pour les entreprises totalement transparentes (selon les 3 critères ci-dessus), qui sont très peu nombreuses, l’écart salarial peut être de 0%. Et l’on remarque, un écart salarial, pour un même poste de :
- 3,5% pour les entreprises non transparentes.
- 2,4% pour les entreprises dont la politique d’entreprise est transparente.
- 2% pour les entreprises dont la politique d’entreprise et la grille salariale sont transparentes.
Écarts salariaux importants et problèmes de représentation des femmes aux postes de haut niveau
La transparence aide énormément à la lutte contre la discrimination et les inégalités hommes femmes. Mais cela n’est pas suffisant. Notamment en ce qui concerne les postes à haut niveau.
L’étude démontre qu’ici l’écart de rémunération entre hommes et femmes reste assez élevé (13,4%) sur des postes différents, même dans les entreprises totalement transparentes (vs 18,9% dans les entreprises non transparentes).
Pourquoi ? Parce que les femmes restent malheureusement moins représentées dans les familles de métiers les plus rémunératrices : 11% de femmes dans les équipes de développement contre 82% parmi les métiers de l’assistanat et seulement 17% des postes de comité de direction.
“Bien que nous ne puissions pas tirer de conclusion quant à un lien entre la transparence de la rémunération et la représentation des sexes aux postes de direction, nous pouvons néanmoins être sûrs que même les entreprises transparentes ont tendance à promouvoir plus d’hommes que de femmes à des postes de haut niveau, ce qui pourrait expliquer un écart de rémunération entre les sexes non ajusté encore élevé, malgré une réduction de leur écart de rémunération ajusté”, explique Virgile Raingeard, CEO de Figures.
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