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#TendancesRH : comment gérer aussi bien le syndrome « fomo » que « jomo » ?

fomos jomos

Le syndrome FoMo au travail 

Comme expliqué dans Les Echos, le monde du travail fourmille de plus en plus de profils Fomo et Jomo. 

Le syndrome FOMO, acronyme anglais de « Fear of Missing out » qui signifie « peur de rater quelque chose, rater une occasion », est un sentiment de crainte de passer à côté de quelque chose de vraiment important ou de gratifiant.

Au travail, le syndrome FOMO peut se manifester par le désir de toujours être au courant de ce qui se passe dans l’entreprise, de participer à toutes les réunions et activités proposées, et de ne jamais refuser une opportunité de travail, même si cela signifie surcharger son emploi du temps.

Le syndrome FOMO peut être causé par la peur de passer à côté d’opportunités professionnelles ou de perdre sa place dans l’entreprise.

Le plus gros risque du syndrome FoMo est qu’il peut entraîner une surcharge de travail et un stress élevé et donc un risque de burn-out. 

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Comment bien manager un FoMo et être capable de le reconnaître

Le syndrome FoMo est basé sur une croyance forte : celle que les autres ont une meilleure vie que vous ou qu’ils ont su saisir des opportunités que vous n’avez pas su saisir. 

Le·la salarié·e qui “souffre” du syndrome FoMo va se retrouver dans toutes les réunions, même (et surtout) les plus longues et fastidieuses, va souvent proposer son aide aux autres et accepter les heures supplémentaires pour être là du début à la fin de la journée de travail.  C’est alors un·e salarié·e qui va apparaître comme un élément fort de l’entreprise.. au début. 

À long terme, un·e collaborateur·trice atteint·e du syndrome FoMo est un frein à l’entreprise. Parce que le surmenage qu’il·elle s’inflige peut mener au burn-out ou pire encore, à la dépression. Son angoisse est handicapante pour la productivité de l’entreprise et surtout pour les résultats de l’équipe au sein de laquelle il évolue, car cette angoisse peut toucher les autres. 

La personne FoMo va finalement gaspiller son énergie à essayer d’être omniprésent, s’éparpiller et à commencer de très nombreux projets sans vraiment aller au fond des choses, accumulant souvent les erreurs.

Comment aider le·la salarié·e FoMo ? Le manager se doit de l’accompagner en valorisant le plus possible sa place dans l’équipe, son travail et en l’impliquant plus dans les projets afin de mieux le responsabiliser.

L’attitude JoMo en entreprise

La JOMO est un acronyme pour joy of missing out. Cette “joie de manquer quelque chose” est très importante, notamment dans le travail comportemental auprès des adolescents sur-connectés. 

En effet, comme souligné par le site PauseTonEcran.com, “La JOMO est l’antidote à la FOMO. Elle vise une utilisation équilibrée, consciente et personnalisée d’Internet et des écrans.”

Ce “processus” est donc utilisé par les psychologues quand ils se retrouvent face à des individus ayant du mal à  établir une saine distance avec la technologie et pour qui cette peur de se déconnecter génère de l’anxiété. 

Mais au sein du travail, la Jomo est bien plus qu’une simple détox digitale. Les personnes Jomos sont celles et ceux qui souhaitent qu’on les laissent tranquilles pour qu’ils puissent continuer à travailler sans être distraits. 

Ils abhorrent donc les réunions qui n’en finissent pas et essaient de ne pas y participer. Face à un nouveau projet proposé à l’équipe, le·la jomo va s’imaginer tous les soucis qui vont en découler, prévoir toutes les possibilités d’échecs, mais surtout les e-mails qui risquent de tomber pendant les week-ends.

Et ils vont alors prendre du recul face à ces nouvelles responsabilités, laissant les fomos se lancer dans l’action. 

L’entreprise : un savant mélange entre fomo et jomo ?

Déjà en 2019, un journaliste de The Economist avait présenté les profils des Jomos vs les Fomos. Il expliquait alors que si les fomos étaient omniprésents à tous les événements de networking et sur-enthousiastes, “ il faut bien quelques fomos pour que le travail soit fait”. Si les jomos peuvent être, de par leur passivité et leur moindre implication, des freins à l’innovation en entreprise, ils sont indispensables à un bon équilibre des forces. 

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