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Quel panorama des métiers en France en 2030 ?

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À quoi vont ressembler les métiers en France en 2030 ? C’est l’objet d’un rapport coréalisé par France Stratégie et la Dares, qui “vise à anticiper les évolutions et besoins par secteur et les déséquilibres potentiels entre offre et demande d’emploi, afin de guider les politiques publiques”. Et qui offre des perspectives en termes de créations d’emplois, des métiers qui recruteront le plus ou le moins et des besoins en compétences à venir. 

Créations d’emploi : une poursuite de la tertiarisation de l’économie

La Dares et France Stratégie viennent de partager le rapport du groupe Prospective des métiers et qualifications, “Métiers 2030”. En prenant en compte des scénarios macroéconomiques post-crise incluant les changements de comportements induits par la crise sanitaire et les efforts de lutte contre le réchauffement climatique à déployer d’ici l’horizon 2030, ainsi que les évolutions de la population active, les gains de productivité, le contexte international et les politiques mises en œuvre, les auteurs du rapport ont pu créer de grandes tendance.

Du côté de la création d’emploi, 1 million d’emplois seraient créés entre 2019 et 2030, dont deux tiers dans les services marchands, avec une poursuite de la tertiarisation de l’économie.

Entre 2019 et 2030, seraient créés :

Quels sont les métiers en plus forte expansion d’ici 2030 ? 

Les métiers qui devraient connaître la plus forte expansion d’ici 2030 sont les cadres du bâtiment et des travaux publics (30%), les ingénieurs informatiques (+26%), les métiers de la santé (+32% en tout) et les ingénieurs et cadres de l’industrie (24%).

Pour le bâtiment, la construction serait stimulée par l’investissement et l’accroissement des besoins de rénovation des bâtiments, notamment pour répondre aux exigences d’efficacité énergétique de la transition bas carbone. 

Et pour l’industrie, les besoins en main-d’œuvre devraient s’accroître suite au ralentissement de l’externalisation et les bénéfices des politiques publiques engagées en matière de revitalisation du tissu industriel, du recentrage de l’industrie sur certaines activités stratégiques (pharmacie, produits informatiques) et déterminantes dans la transition bas carbone (matériels de transport).

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Quels métiers recruteront le plus d’ici 2030 ?

Parmi les quinze métiers comptant le plus de postes à pourvoir, trois catégories se distinguent : 

  1. Ceux touchés massivement par des départs en fin de carrière : les agents d’entretien, les enseignants, les conducteurs de véhicules et des vendeurs.
  2. Ceux dont les créations d’emploi contribuent pour au moins un quart des postes à pourvoir : les cadres administratifs, comptables et financiers, les cadres commerciaux et technico-commerciaux, les aides-soignants et aides à domicile, les infirmiers, sages-femmes, les ouvriers qualifiés de la manutention, les médecins et les techniciens de la maintenance.
  3. Ceux qui conjuguent un fort dynamisme de l’emploi et de faibles départs en fin de carrière : les ingénieurs de l’informatique et les ingénieurs et cadres techniques de l’industrie.

Quelles difficultés de recrutement d’ici 2030 ?

Afin de mieux définir les difficultés de recrutement à venir, le rapport a catégorisé 4 types de métiers : 

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  1. « Les métiers attractifs » : les professionnels du droit, les professions paramédicales, ou encore les personnels d’études et de recherche.
  2. « Les métiers de première expérience », également attractifs : professionnels de l’action sociale, culturelle et sportive, employés administratifs d’entreprise….
  3. « Les métiers de seconde partie de carrière » : aide à domicile, agent d’entretien, conducteur de véhicule, manutentionnaire, ouvriers du second œuvre, cadres commerciaux, administratifs et financiers, secrétaires de direction, cadres de la banque et des assurances.
  4. « Les métiers qui ont du mal à attirer » : les employés de maison (personnels de ménage), les agriculteurs, les secrétaires, les ouvriers du textile et du cuir et les ouvriers qualifiés du gros œuvre du bâtiment.

D’ici 2030, il est donc probable que des difficultés de recrutement se fassent sentir chez les agents d’entretien, les enseignants, les aides à domicile, les conducteurs de véhicules et les aides-soignants par exemple. 
Pour combler ces déséquilibres potentiels de recrutement, le rapport explique qu’il serait conseillé de “renforcer l’attractivité de ces métiers pour les jeunes, mais aussi pour les professionnels déjà en emploi en facilitant les transitions professionnelles, de former des chômeurs ou de favoriser l’entrée sur le marché du travail des inactifs”.

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