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Emplois non-télétravaillables : 1 salarié sur 3 prévoit de démissionner

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La Grande Démission pourrait bien arriver du côté des “travailleurs de terrain”. Les “deskless workers”, ces travailleurs qui doivent être physiquement présents pour exercer leur métier n’ont par conséquent pas la possibilité de télétravailler. En manque de perspective d’évolution, 34% de ces travailleurs, en France, envisagent de quitter leur poste dans les six mois.

Grande Démission au niveau mondial pour les travailleurs sans bureau

Une étude conduite par le cabinet BCG dans sept pays et publiée récemment s’est penchée sur les oubliés du travail hybride. “Future of Work Deskless Worker Sentiment Survey” nous parle de la réalité de travail des travailleurs de terrain (deskless workers) dans sept pays (France, Allemagne, Royaume-Uni, États-Unis, Australie, Inde et Japon). À l’instar des chauffeurs, coiffeurs, infirmiers, ouvriers etc, ils représentent 75% à 80% de la masse salariale des pays analysés.

Pour ces derniers, qui occupent des postes dits « de terrain » et non éligibles au télétravail, les débats sur le travail hybride semblent bien théoriques. En effet, une tendance globale et mondiale de Grande Démission touche les salariés non télé-travaillables. 36% des Australiens et des Indiens pourraient quitter leur poste dans les 6 mois, 33% de ces travailleurs aux États-Unis et en Allemagne, 42% au Japon et 41% au Royaume-Uni, les taux les plus élevés du panel. 

En France, 354 700 de ces emplois étaient vacants au 1er trimestre 2022 selon la Dares. Et la situation risque d’empirer encore. En effet, plus d’un tiers des travailleurs de terrain (34%) pourraient quitter leur emploi dans les six prochains mois. Ce chiffre grimpe à 54% pour la génération Z. Le risque de départ pour la génération Z est plus élevé en France que la moyenne du panel (54% vs. 48%) mais dans sa globalité, la France se situe en dessous de la moyenne internationale (3 pts en dessous de la moyenne mondiale).

Les secteurs les plus touchés par cette Grande Démission

Cette envie de partir ne touche pas tous les secteurs du monde du travail de la même manière : les secteurs de la distribution/consommation (41%) et de la production industrielle (36%) sont les plus menacés par ce nouveau phénomène. Suivis des services financiers (35%), des services publiques (33%), de la santé et de la technologie (32%).

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Le manque de perspective d’évolution, raison n°1 de cette Grande Démission

Les raisons de quitter leurs postes “de terrain” sont assez diverses. Mais la principale, pour 41% des cas, reste le manque de perspective d’évolution.

L’on trouve ensuite le salaire (30%), le manque de flexibilité (28%), l’équilibre avec la vie personnelle (22%) et l’épanouissement professionnel (15%).

Les travailleurs sans bureau ont plusieurs plaintes clés concernant leurs rôles. 56% des travailleurs en poste ne sont pas satisfaits de leurs horaires, 49% de leur intéressement aux bénéfices, 48% de leurs perspectives de carrière, 46% de leurs opportunités à construire de nouvelles compétences et 42% ont l’impression que leur travail passe inaperçu. 

Si l’avancement ressort massivement dans la plupart des pays, le classement fait ressortir des différences sur les autres critères. Pour les Indiens, la faiblesse des avantages sociaux (19%) est une source d’inquiétude ; alors que, pour les Américains, les relations avec la hiérarchie (19%) sont problématiques. Des accords de performance (22%), une assurance santé (17%) et une indemnité transport (15%) font partie des principaux avantages que ces travailleurs aimeraient obtenir.

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