Ce retour au bureau qui met les salariés sous pression…

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Alors qu’aux Etats-Unis, de nombreuses entreprises obligent leurs salariés au présentiel, les salariés français craignent un retour au bureau. Ont-ils raison d’avoir peur ? Comment le vivent-ils ?

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Retour au bureau : une pression croissante sur les salariés français

Depuis quelques mois, les entreprises françaises exigent un retour massif en présentiel. Selon une étude d’Owl Labs, 76 % des salariés ont reçu une consigne explicite de retour au bureau. Pour 24 % d’entre eux, cela signifie cinq jours sur site.

Ce retour imposé provoque un mal-être croissant. Près de 80 % des salariés disent subir une pression quotidienne à cause de cette injonction. Et plus de la moitié envisagent déjà de quitter leur entreprise.

Ce climat est particulièrement pesant pour les jeunes générations. Ces profils, habitués au travail hybride, peinent à retrouver du sens dans un présentiel rigide. Pour eux, la flexibilité est devenue non négociable.

Or, les chiffres parlent d’eux-mêmes. 44 % des salariés affirment que le travail hybride les aide à mieux tenir les délais. Et 66 % se disent plus efficaces lorsqu’ils peuvent gérer leur journée librement.

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Ce n’est pas un simple caprice. Le télétravail s’est imposé comme une réponse concrète aux contraintes personnelles. Rendez-vous médicaux, imprévus familiaux, trajets longs : la flexibilité est devenue une condition d’engagement.

Pourtant, la tendance semble s’inverser. La France, qui avait adopté massivement le travail hybride après 2020, semble faire machine arrière. Ce retour forcé révèle un besoin de contrôle toujours très ancré dans la culture managériale.

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Présentiel : décalage entre attentes, réalité et moyens disponibles

Cette pression au retour au bureau s’accompagne de nombreux dysfonctionnements. Près de 72 % des salariés participent à des visioconférences chaque jour. Mais 86 % rencontrent encore des problèmes techniques réguliers.

Mauvaise connectivité, matériel défectueux, lenteur des outils : les freins sont nombreux. Or, ces obstacles nuisent à la productivité plus que le lieu de travail en lui-même. Le vrai problème ne serait-il pas l’équipement, plutôt que la distance ?

En parallèle, les attentes des salariés ne cessent d’évoluer. 63 % d’entre eux demandent des stratégies plus souples et mieux adaptées à leurs contraintes personnelles. Ils veulent des journées plus flexibles, des horaires aménagés, et un climat de confiance.

Deux salariés sur trois s’autorisent une heure par jour pour leurs obligations personnelles. Tâches ménagères, rendez-vous médicaux, imprévus du quotidien : la frontière entre vie pro et perso s’estompe. Cette souplesse ne nuit pas à l’efficacité, bien au contraire.

Pourtant, la flexibilité reste inégalement répartie. 15,6 % des salariés déclarent qu’elle dépend de leur statut, de leur équipe ou de leur localisation. Ces inégalités génèrent du ressentiment et un sentiment d’injustice.


Ce retour au bureau intervient dans un contexte complexe. Technologies défaillantes, flexibilité mal répartie, peurs liées à l’IA : les entreprises françaises peinent à répondre aux attentes. À vouloir revenir en arrière, elles risquent de perdre l’adhésion de leurs équipes.

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